Un Café Feampa "Cap sur le mareyage et les éco-emballages" réussi !

Le 30 septembre dernier, plus d'une vingtaine de personnes ont mis le cap sur le mareyage et les éco-emballages, lors d'un Café Feampa organisé à la Trinité-sur-mer par le Pays d'Auray et les collectivités du Pays de Vannes.

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Les Cafés Feampa sont des rencontres/visites thématiques organisées par le Pays d'Auray et les collectivités du Pays de Vannes dans le cadre du programme européen DLAL FEAMPA 2022-2027 (Développement Local mené par les Acteurs Locaux - Fonds européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche).

Le principe : un lieu, des personnes ressources, des projets concrets pour faire découvrir toutes les facettes des filières des produits de la mer sur notre territoire ! Les visites sont souvent articulées avec la présentation de projet(s) ayant bénéficié du DLAL FEAMPA, permettant ainsi de mettre en lumière les résultats concrets du programme.

Le 30 septembre 2022, plus d'une vingtaine de personnes étaient ainsi présentes à La Trinité-sur-mer pour le 1er Café Feampa du programme 2022-2027. Le but : découvrir le métier de mareyeur, les différentes problématiques que la profession rencontre et échanger sur les alternatives au polystyrène dans cette filière.

Nicolas TANGUY, mareyeur propriétaire de Bourbon Marée nous a accueillis sur son étal sous la halle aux poissons de La Trinité-sur-mer. Il nous a présenté son métier, à deux voix avec Jennifer LEROUX, responsable filières au sein de l'Association Bretonne des Acheteurs des Produits de la Pêche (ABAPP)

Ont également été présentés les résultats de l'étude sur les alternatives polystyrène dans la commercialisation des produits de la mer, par les responsables des programmes Territoire Econome en ressources des 3 collectivités impliquées  : Léa ALLETZ de Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, Alexandra L’HUISSIER et Stéphanie LE PRIELLEC d'Auray Quiberon Terre Atlantique et Angèle MIGNON de la Communauté de Communes de Belle-Ile.

 

Les échanges ont porté sur la faisabilité et l'intérêt de chaque alternative.

  • Les caisses réemployables sont jugées comme les moins impactantes sur le plan environnemental mais leur usage est optimale dans le cadre de filières courtes de distribution, pour l'approvisionnement des cantines scolaires par exemple. La solution n'est pas applicable à l'expédition, le taux de retour des caisses étant trop bas. Un frein sanitaire a été repéré également : avec l'usure des caisses, rayures notamment, des agents pathogène ou allergènes peuvent s'infiltrer.
  • De manière générale, il a été souligné l'importance de prendre en compte le facteur humain et la capacité de stockage dans l'application de ces alternatives qui peuvent souvent peser plus lourd que le polystyrène et nécessiter plus de manutention, plus d'espace.
  • La boite en carton est idéale pour la remise directe mais pas pour l'expédition.
  • Enfin concernant les caisses biosourcés, un point de vigilance est à porter sur leur dégradabilité réelle. il faut distinguer le potentiel compostable de la matière en elle-même et le potentiel compostable du produit fini. Une boite peut être composée d'une matière compostable mais ne pas être compostable elle-même en l'état. C'est ce que le SMIDAP (Syndicat Mixte pour le Développement de l'Aquaculture et de la Pêche en Pays de la Loire) a constaté sur des essais de filets de catinage biosourcés en mytiliculture.
  • Nicolas TANGUY a testé les sacs en nylon réutilisables pour les clients de la poissonnerie, il en a donné 5000. Seuls 10% sont revenus avec. Il a eu quelques retours négatifs sur le fait qu'il fallait le laver tout de suite si on ne veut pas laisser l'odeur s'installer.
  • Aujourd'hui la réglementation impose au mareyeur de transporter les produits de la mer dans des caisses avec des trous pour laisser couler les eaux résiduelles de fonte. Cela pose des problèmes de transport. Les transporteurs refusent de transporter les produits de la marée en même temps que d'autres produits frais (maraîchers par ex) ou que des produits secs à cause de ça. Si la réglementation change sur ce point, ça peut tout changer en termes de contenants et d'optimisation de la logistique.

Pour en savoir plus :

  • Le rapport d’étude et les affiches de présentation sur les alternatives au polystyrène dans la commercialisation des produits de la mer, menée par AQTA, GMVA et la CCBI, dans le cadre des programmes « Territoire Econome en ressources » et DLAL FEAMP 2027-2021 (mars 2022) : téléchargeable ici
  • La synthèse de l’étude SEPLA « Solutions alternatives aux Emballages Plastiques à usage unique » menée à l’échelle nationale par le pôle Aquimer (juin 2022) : téléchargeable ici
  • Le rapport du projet « BIOFILET » FILETs-BIOsourcés et compostables Evaluer des prototypes de filets mytilicoles biossourcés et compostables, porté par le SMIDAP (Syndicat Mixte pour le Développement de l'Aquaculture et de la Pêche en Pays de la Loire) en partenariat notamment avec le CRC Bretagne Sud : consultable sur le site du SMIDAP
  • Un autre projet est en cours au SMIDAP/CRC : FILALTIQ sur les alternatives aux conditionnements conchylicoles en plastique mais les résultats ne sont pas encore publiés